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Infertilité liée aux trompes bouchées

  • Le 04/11/2025
Une « trompe bouchée » désigne une obstruction des trompes de Fallope, susceptible de provoquer l'infertilité en empêchant la fusion entre l'ovule et le spermatozoïde.

Définition : qu'est-ce que les trompes de Fallope ?

La femme dispose de deux trompes de Fallope, situées de part et d'autre de l'utérus. Elles permettent la circulation de l'ovule libéré par l'ovaire jusqu'à l'utérus, lorsqu'il aura été fécondé par un spermatozoïde. L'œuf fécondé va se diriger vers la cavité utérine et nider une semaine après la fécondation. Les trompes ont donc pour rôle principal le passage de l'œuf dans l'utérus.  Si c'est dans les trompes de fallone que se realise généralement la fécondation, elles peuvent etre touchées par des infections plus ou moins grave et etre bouchées.

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Quelles sont les causes d'une trompe de Fallope bouchée ?

On distingue trois grandes causes d'obstruction des trompes :

Des infections génitales : dans la majorité des cas, une trompe est bouchée suite à une infection génitale ayant entraîné une salpingite (infection de la trompe). "La plupart du temps, ces infections sont liées à une maladie sexuellement transmissible comme le chlamydia ou le gonocoque. L'infection peut également être liée au stérilet présent dans la cavité utérine qui s'infecte et infecte les trompes",

L'endométriose : des morceaux de muqueuse utérine peuvent obstruer les trompes de Fallope, empêchant la progression des spermatozoïdes vers l'ovule et rendant ainsi la fécondation impossible.  

Des adhérences : les trompes peuvent avoir été infectées à la suite d'une chirurgie dans l'abdomen, par exemple une appendicite qui aurait été compliquée d'une péritonite.

Grossesse extra-utérine: antérieure Une grossesse ayant eu lieu dans une trompe peut la fragiliser ou la boucher après traitement

Interventions chirurgicales pelviennes: Certaines opérations de l’abdomen ou du bassin peuvent entraîner des cicatrices ou adhérences autour des trompes.

Quels sont les symptômes ?

La plupart du temps, l'obstruction des trompes n'entraîne aucun symptôme. Elle est souvent découverte de manière fortuite, lors d'un bilan de fertilité ou au cours d'une consultation pour grossesse extra-utérine. Néanmoins, des douleurs pelviennes peuvent se manifester au moment de l'infection aigue. "Quand le gynécologue recherche une infection à chlamydia, il regarde toujours si l'infection n'est pas remontée jusque dans les trompes, puisque la salpingite est la principale cause de stérilité tubaire", explique la gynécologue. 

Souvent, les trompes bouchées ne provoquent aucun symptôme spécifique. Beaucoup de femmes découvrent ce problème après des difficultés à concevoir.
Cependant, certains signes peuvent parfois être observés :

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Diagnostic

Le diagnostic repose sur des examens médicaux spécialisés :

Hystérosalpingographie (HSG)

  • Radiographie des trompes après injection d’un produit de contraste dans l’utérus.
  • Permet de visualiser le passage ou non du liquide à travers les trompes.

Laparoscopie

  • Intervention chirurgicale légère permettant d’examiner directement les trompes et de traiter certaines obstructions.

Échographie pelvienne ou hystéroscopie

  • Complémentaires pour évaluer l’état général de l’appareil reproducteur.

Complications des trompes bouchées

Lorsqu’elles ne sont pas diagnostiquées ou prises en charge à temps, les trompes bouchées peuvent entraîner plusieurs complications, aussi bien reproductives que médicales :

 Infertilité féminine

C’est la complication la plus fréquente. Lorsque les deux trompes sont obstruées, la fécondation naturelle devient impossible, car l’ovule et le spermatozoïde ne peuvent pas se rencontrer. Même une obstruction partielle peut réduire les chances de grossesse.

Grossesse extra-utérine (GEU)

Si la trompe est partiellement bouchée, l’ovule fécondé peut se bloquer dans la trompe au lieu de descendre dans l’utérus.

Cela entraîne une grossesse extra-utérine, une urgence médicale pouvant provoquer :

  • des douleurs pelviennes intenses,
  • des saignements internes,
  • un risque de rupture de la trompe,
  • voire un danger vital pour la femme si non traitée à temps.

 Infections pelviennes chroniques

Les obstructions dues à des infections mal soignées peuvent entretenir une inflammation chronique.

Cela peut provoquer des douleurs persistantes, des fièvres récurrentes et des adhérences entre les organes du bassin.

Hydrosalpinx

Il s’agit d’une accumulation de liquide dans une trompe bouchée.

L’hydrosalpinx peut gêner l’implantation de l’embryon, même en cas de fécondation in vitro, et doit souvent être traité avant une FIV.

Atteinte psychologique

  • Les difficultés à concevoir peuvent entraîner stress, anxiété, tristesse ou dépression chez certaines femmes.

Un accompagnement psychologique ou un soutien de couple est parfois nécessaire.

Traitement des trompes bouchées

Le traitement dépend de la cause, du degré d’obstruction (partielle ou totale) et du désir de grossesse.
L’objectif est de restaurer la perméabilité des trompes ou de contourner le problème pour permettre une grossesse.

 Traitements médicaux

Ces traitements visent surtout à éliminer les infections ou à réduire l’inflammation à l’origine du blocage :

  • Antibiotiques : en cas d’infection bactérienne (chlamydia, gonocoque, mycoplasme, etc.).
  • Anti-inflammatoires : pour diminuer l’irritation et prévenir les adhérences.
  • Traitements hormonaux : parfois utilisés si le blocage est lié à l’endométriose.

Traitements chirurgicaux (chirurgie tubaire)

Lorsque les trompes sont partiellement bouchées ou collées, une intervention chirurgicale peut être envisagée :

La cœlioscopie (ou laparoscopie) :

C’est la méthode la plus courante.

Le chirurgien introduit une petite caméra par l’abdomen pour observer et réparer les trompes.
Il peut :

  • libérer les adhérences,
  • déboucher la trompe,
  • ou retirer la partie endommagée.

La salpingostomie :
Elle consiste à ouvrir la trompe à son extrémité pour permettre à nouveau le passage de l’ovule.

La salpingectomie :
Si la trompe est gravement abîmée (par exemple en cas d’hydrosalpinx), elle peut être retirée afin d’améliorer les chances de réussite d’une fécondation in vitro (FIV).